L’éducation, l’appartenance à un genre, les responsabilités familiales et professionnelles, la brutalité de certaines expériences vécues poussent souvent les gens à réprimer leurs émotions. Le refoulement exprime un réflexe de conservation ou de survie. L’inhibition va parfois jusqu’au blocage complet des manifestations corporelles de l’émotion. Au cours des siècles, plusieurs philosophes et sages ont vu en l’émotion une maladie de l’être, troublé par des inclinations excessives et irrationnelles qui l’entraînent hors du sentier de la vie bonne. Les remèdes sont multiples, mais tendent à une culture de soi qui exalte l’impassibilité, la parfaite tranquillité de l’esprit. Pourtant, l’émotion nous motive et nous prépare à l’action. Elle nous permet de communiquer avec le monde extérieur et de nous y adapter. S’inspirant d’une vision holistique de la connaissance, le présent ouvrage convie le lecteur à contempler dans des textes de nature philosophique une culture de soi qui ne minimise ni n’invalide l’émotion.
