Tibet de l’âme propose une quête du vide réputé rebelle à toute formulation, afin de l’intégrer pleinement à notre être. C’est justement par les mots que Marc-Henri Arfeux tente de le saisir, de le faire résonner en nous et de nous permettre ainsi d’atteindre en son cœur la pure parole du Soi .Les poèmes de ce recueil nous invitent à la compréhen-sion ultime que tout est déjà là, dans notre silence inté-rieur, au-delà de l’intelligible, dans cet espace qui peu à peu s’ouvre à nous, sachant qu’à la fin il n’y a pas d’espace mais seulement une légère essence :« La lune n’est-elle pas lune,Le chat crépusculaire, un fin brouillardQui se disperse en s’unissant, Et tout, sans fin la neigePour effleurer les apparences ? Moi non plus, je n’existe pas. Demeure l’encens de l’horizonQue je regarde imaginerMa non présence.La lampe en est témoin Qui me libère. »