Du vent, certes, du vent, oui du vent l’exercice de la pensée, du vent la pensée, plus encore pensante ou pensive, du vent à n’en point douterMais quoi d’autre que quelque matière subtile pour décoiffer les arrêtés, aérer les cabinets à ressasse, arracher les autorités de leur socle d’airain, éroder les évidences machinales, dévier les rac-courcis suffisants, déchirer les filtres astringentsDu vent oui, vent qui disperse les pollens d’ailleurs et d’autrementS’insinuant entre les pavés, plantain au défi de l’ordre des choses en ordre, bannière ténue d’un soulèvement imminent, indécis, tremblant