Treatment in progress...

Le récit économique

Peraud Alexandre
Publication date 16/01/2026
EAN: 9782385192259
Availability Not yet published: 16/01/2026
Bien qu'il se déploie massivement avec le XIXe siècle, le récit économique puise ses racines, philosophiques et sémiologiques, dans ce terreau quasi anthropologique où se mêlent signes monétaires et linguistiques, discours économiques et littéraires.... See full description
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Common books attribute
PublisherBORD DE L EAU
Page Count288
Languagefr
AuthorPeraud Alexandre
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date16/01/2026
Weight1 g
Dimensions (thickness x width x height)0.10 x 23.00 x 16.50 cm
Bien qu'il se déploie massivement avec le XIXe siècle, le récit économique puise ses racines, philosophiques et sémiologiques, dans ce terreau quasi anthropologique où se mêlent signes monétaires et linguistiques, discours économiques et littéraires. Cette gémellité explique sans doute qu'il ait aussi bien réussi à intégrer les motifs économiques au coeur des structures narratives traditionnelles au point, qu'avec la modernité, le roman ait pu se renouveler grâce à l'économie tandis que celle-ci trouvait une forme de légitimité dans sa promotion romanesque. Cette rencontre et cette promotion réciproques s'épanouissent dans un roman réaliste qui, tout en décrivant le monde de l'argent, tout en jouant des ressorts romanesques de l'économie, en exploite avec maestria la charge « magique » originelle. Mêlant l'épique ou le fantastique, le tragique ou le mélodramatique, au réalisme, le roman à sujet économique se construit en développant, à partir du modèle balzacien, des structures-types qu'on retrouve tout au long des XIXe et XXe siècles. Celles-ci rendent non seulement compte des réalités économiques et financières, mais élaborent une poétique qui autorise le lecteur à faire l'expérience subjective de l'argent. Là réside le pouvoir heuristique d'un récit qui, dans sa résurgence contemporaine, subvertit les structures romanesques classiques pour interroger la dérégulation de la valeur, la virtualité du signe monétaire et la distorsion des temporalités du sujet économique. Si les plus récents récits économiques témoignent de la même fascination à l'égard de l'argent et de la finance que leurs aînés du XIXe siècle et s'ils en reprennent l'hétérogénéité des registres et tonalités, ils questionnent plus radicalement encore une logique (néo-)libérale dont ils dénoncent la fiction.