Les recueils de nouvelles sont rares en France, tandis qu’ils abondent dans les pays anglo-saxons. Cependant, pour des lecteurs au temps mesuré, quel agrément de pouvoir en savourer une ou deux dans la soirée, au lieu de s’ensevelir dans un roman de 500 pages ! Nous avons d’autant plus goûté « L’Avalanche », qui contient sept nouvelles dont la diversité tant dans les thèmes que dans l’écriture en fait un ensemble attrayant. On y trouve tour à tour : un récit cauchemardesque ayant la tourmente comme toile de fond ; un crime parfait en haute-montagne dû à la rivalité amoureuse de deux guides ; l’inauguration digne de Clochemerle, d’un refuge où tout va de travers ; une évasion aux péripéties dramatiques, en 1942, à travers le Tyrol, de quatre officiers Français ; deux essais de philosophie alpine sur les thèmes « peut-on être jaloux de son compagnon de cordée mort ? » et « On échappe pas à son destin » ; enfin sur un chantier de travaux en montagne, l’inimitié violente entre deux hommes qui finissent par s’affronter dans le cadre hallucinant d’une galerie envahie par l’eau.
