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Fantôme branché

Delabriere Alice, NAP Pôle Normand de l'Art et de la Musique
Publication date 14/11/2022
EAN: 9782381610153
Availability Available from publisher
Les baleines bleues peuvent atteindre 3000 mètres de profondeur et rester sous l'eau plus de deux heures.« Tu ne vis plus, tu survis » m'a dit la psychologue.Je suis allée voir une psychologue car ma tête est un océan où des milliers de créatures viv... See full description
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Common books attribute
PublisherNA PRODUCT
Page Count150
Languagefr
AuthorDelabriere Alice, NAP Pôle Normand de l'Art et de la Musique
FormatPaperback / softback
Product typeBook
Publication date14/11/2022
Weight212 g
Dimensions (thickness x width x height)1.00 x 13.50 x 21.50 cm
Edition 2023
Les baleines bleues peuvent atteindre 3000 mètres de profondeur et rester sous l'eau plus de deux heures.« Tu ne vis plus, tu survis » m'a dit la psychologue.Je suis allée voir une psychologue car ma tête est un océan où des milliers de créatures vivent. Mais maintenant, ces créatures me tuent. Chaque pensée est froide, et vient heurter ma tête telle une vague engloutissant tout sur son passage. Depuis quelque temps, ces pensées sont si violentes qu'elles heurtent aussi mon corps. Enfin, c'est ce que les autres disent. Les autres, c'est ma famille.Quand je suis rentrée chez moi pour les vacances de Noël, ce fut leurs premières paroles, en me voyant.« Ce pantalon te serrait, maintenant tu flottes dedans » « Tu es vraiment trop maigre, Alice, ce n'est pas joli. » « Tu es toute grise, tu as l'air malade. »Leurs réflexions ne faisaient qu'agiter mon océan déjà rempli de créatures. Elles ne faisaient qu'augmenter la force des vagues froides.Puis, cela est devenu plus sérieux encore.Les autres sont devenus, la psychologue, le médecin. Mon IMC était « tellement bas » qu'on me parlait de « dénutrition sévère ». Le pire, c'est que je ne me rendais compte de rien, je ne me sentais pas malade. Mais la nourriture était constamment présente dans ma tête. Je pensais tellement, tellement à la nourriture, que je ne pouvais plus. Je ne pouvais plus manger, et quand je le faisais, c'était comme si je me tuais.