FRAGILE
L’art contemporain a fait de la fragilité une compagne quis’est imposée avec la grâce et la discrétion qui caractériseson être. Elle est là dès le début, surgie dont on ne sait où,avec l’une des premières icônes du XXe, L’Élevage de poussière(Duchamp – Ray).Elle est là sous toutes ses facettes : d’abord en tant quematériau susceptible de s’évanouir au moindre courantd’air ou de se briser au moindre toucher (les sculpturesd’ombre de Tuttle) ; l’usage du pigment pur, non-li., volatile.Le vent a son mot à dire, comme c’est souvent le casdepuis Léonard.