Julien Tavernier, directeur de société endetté, décide d’assassiner son prêteur sur gages, qu’il est incapable de rembourser. Julien exécute le plan avec sang-froid : il pénètre dans le bureau du prêteur, situé dans l’immeuble voisin, en passant par une corniche, et maquille le meurtre en suicide. Sa secrétaire, restée dans l’antichambre, pourra témoigner qu’il n’a pas quitté son bureau. Cependant, au moment de démarrer sa voiture pour retrouver sa femme, il s’avise qu’il a oublié un indice compromettant. En voulant remonter le récupérer, il reste coincé dans l’ascenseur quand le gardien coupe le courant pour le week-end. Pendant ce temps, un jeune couple, Louis et Véronique, vole la voiture de Julien restée moteur allumé. Ils s’enfuient et commettent d’autres délits, laissant des traces qui feront croire à la fuite de Julien. De son côté, l’épouse de Julien voyant Véronique dans la voiture qui s’éloigne, est persuadée que son mari l’a trahie, se réfugie chez son frère et lui avoue qu’il l’a escroqué. Ils décident alors de signaler la disparition de Julien à la police. Le roman décrit une nuit tragique où les destins s’enchaînent inexorablement : le piège se referme sur chacun des protagonistes. Alors que Julien lutte pour survivre enfermé dans la cabine, les jeunes délinquants précipitent sa perte en l’impliquant involontairement dans un double meurtre. Un engrenage fatal.Né en 1907 en Bulgarie, Noël Calef était un écrivain et scénariste français. Installé en France dans les années 1930, il travailla dans le milieu du cinéma avant d’être interné à Drancy durant la Seconde Guerre mondiale, puis déporté en Italie. Après la guerre, il publia plusieurs romans policiers, dont Ascenseur pour l’échafaud (1956), qui le rendit célèbre grâce à l’adaptation de Louis Malle.
