Préface de Michel Pastoureau
De Judas à David, du Malin au Christ, du goupil aux fauves et du sang aux humeurs, des rouquines fatales aux rousseaux historiques, nous pénétrons dans une galaxie de feu et de lumière. Car la rousseur est bien plus qu’une couleur. On ne peut pas ne pas la voir, on ne voit qu’elle ! Cette affaire de poils se retrouve parfois en constellations de taches de son sur une peau laiteuse. Impossible de rester indifférent. La rousseur exige que l’on tranche : soit on l’adore, soit on l’abhorre. Elle est la marque d'une inquiétante altérité. Ainsi, bien des artistes, bien des savants se sont penchés sur le phénomène roux, fascinant, mystérieux, infiniment inspirant, enfin inépuisable…