Denis Dailleux et Le Bec en l’air poursuivent l’exploration des débuts du photographe, après Persan-Beaumont (2018) et Juliette (2019). À la fin des années 1980, ayant quitté son Anjou natal pour Paris, gagné par la nostalgie d’une enfance enchantée, Denis Dailleux revient à Chanzeaux photographier les « gens de son village ». Il a 30 ans, c’est sa première série en noir et blanc. Nourrissant la vingtaine de portraits rassemblés ici, le photographe prend le temps de nous raconter les souvenirs de cette enfance dans un texte tout en délicatesse, qui nous offre des clés précieuses pour comprendre son œuvre. Ceux qui la connaissent déjà y reconnaîtront ses cadrages soignés et cette attention au vivant, aux fleurs, aux jardins — tout ce qui fonde la singularité de ce portraitiste d’exception.