L’écologisme paraît à première vue se ranger du côté de l’émancipation : positionnement de longue date au centre ou à gauche ; penchant prononcé pour l’autonomie ; revendications cosmopolitiques de solidarité avec le vivant à l’échelle planétaire etc. Toutefois, le mouvement interroge de longue date sur son rapport à l’émancipation : rapport à la nature (essentialiste ?), à la technique (rejet du progrès ?) ou encore aux autres mouvements (indifférence à la race, la classe ou au genre ?). Si la droite et l’extrême-droite n’ont jamais accordé beaucoup d’intérêt au sujet, de plus, des mouvements royalistes ou de droite ethnodifférentialiste se réclament de l’écologie. Et que penser de certaines thèses techno-critiques ? Pour autant, peut-on identifier émancipation et progrès ? Conserver (par exemple, la biodi-versité) est-il forcément conservateur ?