Cinglant… c’est le terme qui me vient à l’esprit lorsque je lis les textes d’Annie Brunetot. À l’image du titre, le ton est donné. L’autrice nous ouvre les volets de son existence. De biscuits enivrants au baiser du soir oublié, de la bouillotte cabossée à la boussole déboussolante, des péripéties estudiantines à l’exercice de l’enseignement, de sa vie de femme meurtrie à l’artiste qui sommeille et se révèle, rien ne vous est épargné.Une phrase résume parfaitement l’esprit de ce recueil de pensées, phrase qui ponctue son texte « Le baquet » : « Se nettoyer le regard pour ne plus se rincer l’œil ». Pourtant, cela ne ressemble-t-il pas à une volonté d’exacerber la curiosité naturelle qui est en nous ?À lire absolument. Vous réfléchirez après.