Le songe d’un mi-lieu et d’un entre-tempsCet écrit prolonge, sous forme d’une méditation libre, d’autres réflexions développées dans d’autres essais, articles et textes de facture littéraire de l’auteur. Réflexions essentiellement consacrées aux questions des migrations (de tout genre) et aux formations interculturelles qui en découlent. Il prend ici le pari plus radical d’interroger ce qui est au fond l’enjeu profond de ces questions : c’est quoi un « dehors » par rapport à un « dedans » dans ce genre d’expérience – dedans et dehors étant entendus au sens large : spatial, temporel, linguistique, culturel, psychologique, etc. Et, surtout, s’il est possible d’envisager une topique tierce nommée ici « dedans-dehors ».Dehors-dedans est une sorte de « relève », une écologie de la Relation qui déborde les désolations qui semblent s’emparer aujourd’hui des espaces des dedans et des dehors. Et une certaine idée ou un imaginaire revendiqué de ce que pourrait fonder un être-au-tout-monde.Pour développer cette méditation, l’auteur s’appuie à la fois sur son expérience personnelle d’émigré-immigré et professionnelle en tant qu’ancien acteur associatif auprès des populations étrangères, membre de l’inter-réseau des réseaux Histoire-mémoire des émigrations et ancien rédacteur en chef de la revue Écarts d’identité consacrée depuis plus de 30 ans à ces questions.