Vers la mort.Lorsque j’aurai les morts illustres déterré,Aurai-je assez écrit ?Lorsque j’aurai parlé aux rossignols enfuis,Aurai-je assez chanté ?Lorsque je croulerai, sous mes rêves, fourbu,Aurai-je assez couru ?Lorsque amours s’ajouteront aux combats perdus,Aurai-je assez vécu ?Lorsqu’à ton corps je me serai rassasié,Aurai-je assez aimé ?Lorsque vers tous mes morts je me serai tourné,Aurai-je assez prié ?Lorsqu’au jour succédera la nuit délétère,Aurai-je assez souffert ?Lorsque songeant aux lieux, vies que j’ai habités,Aurai-je assez pleuré ?Les vers de "Aujourd’hui, comme hier…", comme un souffle, nous pose sur les chemins rêvés de la réalité.