Voyage chez les anarchistes, les burakumin, les Coréens-du-Japon, les Uilta et les autres
Le Japon lisse, homogène et vissé à son travail n’a existé que dans l’imagination de celles et ceux qui espèrent y trouver un patron à copier. Comme chaque pays, le Japon possède ses réprouvé·es, des anarchistes aux immigré·es, en passant par les parias et les handicapé·es mentaux. On lira ici l’histoire et les histoires de ces minorités, rassemblées en 1985 par Jean-Manuel Traimond, grâce à un long séjour partagé entre burakus, kibboutz (sic) et ghettos coréens.Recueillies en dépit de la réticence à parler de soi qui caractérise les cultures de la région, hilarantes ou atroces, toujours authentiques, ces histoires offrent un contact étonnamment direct avec les Japonais débarrassés de l’exotisme dont on les accablait, les Coréens-au-Japon, ici étudiés pour la première fois en français, et tant d’autres, parmi lesquels un anarchiste catholique, un survivant d’Hiroshima et le dernier des Uilta.