De mémoire d'âne

Avec le recul de l'âge, l'auteur jette un regard apaisé, tantôt poétique, tantôt philosophique, sur ses années d'école, tout en se livrant à un plaidoyer engagé sur le métier d'enseignant en Belgique. Après être passé de pensionnat en pensionnat, il achève laborieusement ses humanités avant, de se tourner vers des métiers manuels. Parvenu à l'âge adulte, il finit par accepter l'idée d'une nécessaire traversée des épreuves vers la découverte d'un équilibre dans l'existence. Devenu enseignant, il puise dans son propre vécu pour affiner sa pédagogie au fil du temps. Malgré sa critique sévère du système éducatif en place, il évite de tomber dans les écueils du discours catastrophiste. Il formule néanmoins les questions cruciales qui relèvent de cette pratique. Sa conviction profonde est qu'il faut attacher plus d'importance au savoir-être et renforcer la formation pédagogique des enseignants. Mais il estime également que ceux-ci doivent être davantage intégrés dans l'élaboration des réformes et qu'il est urgent de trouver une parade aux dérives matérialistes, qui contredisent les valeurs humaines que l'école tente de mettre en place. Il destine ses réflexions aux enseignants et aux éducateurs, mais aussi aux parents ou à toute personne intéressée par l'éducation. Enfin, un florilège de citations et de textes, allant de Socrate à Jaurès, en passant par Gandhi, nous éclairent sur ces mêmes thématiques. Un organigramme met également en évidence les enjeux liés au poids de la compétitivité. L'ouvrage s'achève sur un questionnaire destiné à analyser les difficultés rencontrées par un élève en difficulté.