Si loin que je regarde, je ne vois que néantL’avenir incertain, du gris du noir du blancComment pourrais-je encore espérer en couleurQuand toutes les Cassandre ne crient qu’ombre et douleurPar-dessus mon épaule, dégradés de pastelsLe passé romancé, souvenirs en dentelleComment pourrais-je encore espérer en couleurQuand l’Histoire ne devient que fantasme et fadeurSi je regarde en moi, désespoir et tristesseEnnui et anxiété se disputent sans cesseAgressant ce qui reste de bruits et de fureurMais ce reste, justement, se cache, fait le dos rondVoudrait un jour sortir une boîte de crayonsPour pouvoir à nouveau espérer en couleur