" Aucun roman romanesque d'une époque qui les aimait tant n'est aussi dramatique, n'est aussi riche en rebondissements et en péripéties, aucune confession, dans le siècle qui s'enorgueillit d'avoir vu paraître le modèle du genre, n'est plus adroitement brutale, plus malicieusement naïve. Encore est-ce là ce que l'auteur a cherché, ce qu'il a voulu : c'est une réussite concretée. Mais ce qu'il n'a pas cherché est incomparable : une liberté d'écriture qui se moque de la grammaire et respecte le style, le don de rendre vivantes jusqu'aux pierres, si bien qu'on croit sentir sous la main brûler les murs de marbre. Venise invisible, la même Venise où les rois de Voltaire vont passer le carnaval cerne la prison. Casanova n'a pas songé qu'il nous donnait aussi Venise. [...] Quel roman, quelle comédie sauraient promettre et tenir davantage ? " Dominique Aury