Aux origines de l’Avesta et de la religion zoroastrienne
« Je vais proclamer ! Écoutez donc, prêtez donc l’oreille, vous qui de près ou de loin cherchez à venir ! Prenez tous conscience de cet état-d’existence, car le voilà lumineux ! » Yasna 45.1Aux sources de l’Avesta, qui est le recueil des plus vieux récitatifs sacrificiels de la religion zoroastrienne, on trouve un petit corpus de poèmes, les Gâthâs, « chants » composés dans une langue particulièrement archaïque. Ces chants vénérables passent aux yeux des fidèles pour l’oeuvre même du prophète fondateur, Zarathuštra, et cet acte de foi est largement approuvé par de nombreux représentants de la science contemporaine. Il s’agit de textes difficiles, à la grammaire complexe et à la rhétorique sophistiquée, qui ont suscité de nombreuses interprétations savantes mais seulement de rares tentatives de vulgarisation, souvent dictées par le souci d’en faire de lointains miroirs où se reflète notre image. La traduction proposée dans ce volume, et les éclaircissements qui l’accompagnent, ont pour objectif de donner à lire ce corpus, tout en préservant l’originalité d’une voix venue du fond des temps et qui ne s’adresse pas à nous.