Treatment in progress...
Close notification

Our telephone...

is currently not working. We're doing all we can to get the problem solved as soon as possible. 
In the meantime, please use e-mail to contact us.

Display notification

Madame Proust

Bloch-Dano Evelyne
Publication date 08/09/2004
EAN: 9782246630111
Availability Available from publisher
A la question : « Quel serait votre plus grand malheur ? », Marcel Proust avait répondu : « Etre séparé de maman. »... Jeanne Weil, née en 1849 à Paris, appartient à cette bourgeoisie juive éclairée dont les ancêtres sont venus d'Alsace et d'Allemagn... See full description
Attribute nameAttribute value
Common books attribute
PublisherGRASSET
Page Count380
Languagefr
AuthorBloch-Dano Evelyne
FormatOther book format
Product typeBook
Publication date08/09/2004
Weight430 g
Dimensions (thickness x width x height)2.50 x 14.00 x 22.50 cm
A la question : « Quel serait votre plus grand malheur ? », Marcel Proust avait répondu : « Etre séparé de maman. »... Jeanne Weil, née en 1849 à Paris, appartient à cette bourgeoisie juive éclairée dont les ancêtres sont venus d'Alsace et d'Allemagne au XVIIIème siècle. Son mariage avec Adrien Proust, fils d'épicier catholique beauceron, sans fortune mais promis à une brillante carrière médicale, témoigne avant tout de son désir d'intégration : si elle-même ne se convertit pas, ses enfants deviendront les descendants catholiques d'une famille terrienne d'Illiers. Du côté Proust, on voit bien le parti avantageux que représente la jeune femme, éduquée et fortunée... mais on approuve du bout des lèvres.Marcel sera donc baptisé, comme près de deux ans plus tard, son frère Robert. Autant le premier est, dès sa naissance, fragile et nerveux, autant le cadet est robuste et indépendant. Entre ses trois hommes, Jeanne Proust s'efforcera toute sa vie à l'égalité. Pourtant, elle a beau faire, il y a en elle un fond d'inquiétude permanent pour l'aîné, que Marcel, lui-même toujours inquiet quant à l'amour qu'elle lui porte, ne cessera d'attiser, comme si ses crises d'asthmes n'y suffisaient pas... Jusqu'à la mort de Jeanne en 1905 (il alors a 34 ans !), il est ainsi anxieusement couvé, comme un éternel petit garçon, par celle qu'en légitime retour, il appellera toute sa vie « maman » : « J'avais toujours quatre ans pour elle », écrira-t-il. Tous deux se quitteront peu, vivant sous le même toit, partant ensemble en cure quand la santé de l'un ou l'autre l'exige, et entretenant une correspondance suivie des plus détaillées les rares fois où ils s'éloignent...Madame Proust raconte aussi le rôle essentiel de Jeanne dans la formation de l'écrivain : celle qui, des heures durant, lui faisait la lecture lorsqu'il était enfant - le père ne lit pas -, est devenue sa première lectrice, mais aussi sa collaboratrice. A sa demande, elle traduit mot à mot des centaines de pages de Ruskin qu'il remet ensuite en forme, elle l'encourage sans cesse au travail, et lutte pour faire acquérir au jeune homme souffrant, dissipé et mondain, la discipline nécessaire à tout grand créateur...