L'attentat de l'école Ozar Hatorah par ceux qui l'ont vécu
Toulouse, le 19 mars 2012, collège Ozar Hatorah, à l'heure où les élèves arrivent en cours. Un motard casqué fait irruption dans la cour et sème la mort, tuant à bout portant un enseignant, Jonathan Sandler, et trois jeunes enfants : Arié (5 ans) et Gabriel Sandler (3 ans) et Myriam Monsonégo (9 ans), la fille du directeur.Ce crime a initié la série d'attentats islamistes qui ont endeuillé le pays de 2012 à 2015. Son traitement médiatique s'est focalisé sur la personnalité et la famille du tueur, Mohamed Merah. Les victimes ont certes suscité la compassion, mais on n'a peut-être pas pris la pleine mesure de l'inhumanité que représente cet événement - pour la première fois en France depuis l'Occupation on a tué de sang-froid des juifs uniquement parce qu'ils sont juifs.Jonathan Chétrit qui, en tant qu'élève interne présent sur place, a vécu les meurtres au plus près, a collecté les témoignages minute par minute de toutes les personnes présentes. Il nous fait entrer dans la réalité brutale de ces instants fatidiques, et de ce qui a suivi pour les survivants : la ruée des journalistes, le deuil impossible, mais aussi la solidarité, la volonté de se battre, jusqu'au procès des complices.Un récit brut, violent par sa sobriété même, qui n'a pas d'équivalent.