Tenez bon est un manifeste, qui déploye une conviction essentielle pour Pierre Assouline : les livres nous aident à ne pas renoncer. Un jour, Pierre Assouline a failli disparaître, emporté à 3000 mètres par une tempête de neige. De cette expérience du blanc à la texture métaphysique il a répondu par un dialogue, gravé au cœur de l'angoisse, avec les livres qui ont façonné son existence. Tenez bon est un manifeste. Sans doute le livre le plus personnel de Pierre Assouline, qui avec une lucidité batailleuse nous dévoile son baromètre intérieur. Le lecteur, le biographe et le romancier se nourrit ici du Livre de Job, du texte de Jean Moulin écrit en 1941, comme du conte de la Chèvre de Monsieur Seguin, celle qui disait " pourvu que je tienne jusqu'à l'aube ", pour déployer, au cours de cette méditation, une conviction essentielle : les livres nous aident à ne pas renoncer. Tenez bon, tenons bon face à l'adversité de la vie, qu'elle soit politique ou intime. Que nous soyons tentés de renoncer face au risque, de céder à la mélancolie, ou de peiner devant l'absurdité, il est des mots qui nous donnent un socle de résistance. Pierre Assouline partage ainsi sa rencontre avec Simone Veil. Sa lecture de Paul Celan qui écrivait : " Ton père t'épaule ". Et enfin, Jean Moulin, qui a dit : " Non. " Tenez bon est un texte dense à la résonance ample. Un vade-mecum généreux, un mot de passe qui doit se répandre à toutes celles et ceux qui aiment ouvrir un livre.
