À lire un passage comme celui-ci: Nous organisons un bal par saison - les bals des deux solstices et les bals des deux équinoxes - auxquels sont invités tous les célibataires des environs. Je parie que vous leur servez du cidre et des tartes aux pommes. on pourrait croire qu'il s'agit d'une histoire qu'on peut raconter aux petites filles. Il n'en est rien. En dépit de la censure, d'où les nombreuses lacunes, et de l'absence d'illustrations obscènes, on a bien entre les mains un ouvrage licencieux bisexuel. Il est évident que cette pornographie délibérée a pour but d'effaroucher le lecteur dont l'univers érotique est celui d'une chaisière et d'attirer ceux qui n'ont pas froid aux yeux et sont avides d'hymnes aux amours viriles. Certes le roman relate des légendes fictives où la Vierge accomplit un miracle, mais il y est surtout question de scènes d'un farouche érotisme masculin. De fait, ces passages sont l'étoffe du texte, les légendes n'en étant que des ornements épisodiques.