L'état d'égarement et de désenchantement dans lequel se trouve plongé depuis un certain temps le monde de l'art est accompagné de polémiques récurrentes contre « l'art contemporain », une formule assez vague malgré les tentatives d'une définition fiable. Pour beaucoup « l'art contemporain » serait une formule couvrant un art de plus en plus asservi au « laisser faire » de l'idéologie néolibérale, un art étroitement lié à la publicité des grandes marques et du monde de la mode, un art basé sur l'éclat de l'événementiel et sur la production artificielle d'une aura construite par la mythologie mass-médiatique de la mondanité. Ce numéro de la revue y consacre un dossier afin de tenter de comprendre ce que l'on pointe dans « l'art contemporain », cette catégorie critique qui, pour certains, serait à l'origine de tous les maux et de la malheureuse situation dans laquelle verse l'art de notre époque.
